A la place de proposer un xième définition de la Science-Fiction, de définir donc, dans le sens de « déterminer les limites de son objet », de le circonscrire et de le délimiter, il nous semblait plus pertinent de faire justement l’inverse.
Ouvrir, non pas le débat, mais notre perception. Écouter ce qui a déjà été dit sur cette locution, née en 1851, sous la plume de William Wilson dans son essai intitulé « A Little Earnest Book Upon A Great Old Subject » et essayer de comprendre les différents points de vues.
Le boulot de la science-fiction n’est pas de prédire la voiture, mais les embouteillages
Frederik Pohl
La science-fiction, description souvent caricaturale d’un futur impossible, à venir ou peut-être déjà là, pourrait bien être la sociologie imaginaire de notre présent. Comme la sociologie, elle décrit, critique, avertit et bien sûr peut s’égarer car elle a ses partis pris. Ce n’est pas, au sens strict, une science (la sociologie non plus). Et elle n’appartient pas autrement à la fiction que l’ensemble de toutes les formes littéraires. Donc sa désignation est usurpée qui ne dit pas ce qu’elle est. En outre, ses visages sont multiples : roman scientifique, anticipation, politique-fiction, conte philosophique, heroïc fantasy ou space opera.
Mais, sous le couvert du récit ludique ou sérieux elle est peut-être la mythologie du monde moderne en-train-de-se-faire. Et comme toute mythologie, elle devient le lieu géométrique de tous nos fantasmes, de nos fantasmes de tous les temps.
Louis-Vincent Thomas, Fantasmes au quotidien
https://www.google.be/books/edition/Fantasmes_au_quotidien/joJYDwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=0
La scientifiction, c’est une histoire romanesque attrayante à laquelle se mêlent des éléments scientifiques et une vision prophétique.
Hugo Gernsback – Les Maîtres De La Science-Fiction – Lorris Murail
La science-fiction se distingue essentiellement des autres formes de littérature à travers les thèmes qu’elle aborde et qui donnent toujours lieu à une vision des passés, des présents ou des futurs possibles. Ainsi, les concepts ou théories scientifiques reconnus, les hypothèses sociologiques, les effets de l’interaction science/société, sont rigoureusement extrapolés selon un processus narratif qui donne lieu à une histoire.
Philip José Farmer – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
Il ne faudrait pas oublier, incidemment, que l’histoire et l’évolution de la science moderne tiennent dans le fait que nous sommes devenus capables de traiter de concepts de plus en plus vagues et indéfinis d’une façon de plus en plus précise et rigoureuse. D’une certaine manière, la science-fiction constitue le prolongement de ce processus : c’est notre rôle à nous, écrivains de science-fiction, que de prendre en compte quelques-uns de ces concepts les plus indéfinis, parmi lesquels je citerai aujourd’hui : l’être humain.
John Brunner – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
La science-fiction est la littérature du collectif, alors que ce qu’on appelle le main stream est la littérature de l’individuel. Je verrais alors plutôt le main stream comme une petite partie de la « littérature générale qui aurait nom SF » (S pour spéculativem bien sûr). La SF propose à la fois un reflet décodé du monde et une réponse au monde. Elle est la littérature de l’âge de l’acier et de l’atome, la littérature de l’âge capitaliste : elle ne l’a pas précédé, ne lui survivra pas – en supposant que la race humaine lui survive. C’est enfin une littérature de désir et de peur (ce qui revient au même), une littérature utopique et contre-utopique, la littérature par excellence de l’idéologie qui la traverse et parfois la modèle. La SF est littérature engagée par excellence, parce qu’elle parle des hommes et de ce qui les motive et les modèle, souvent à leur insu. La SF est message, médium.
Jean-Pierre Andrevon – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
- La science-fiction, c’est pour moi l’extrapolation, la parabole, la porte ouverte à l’imagination, de nouvelles formes du lyrisme. C’est le plus vaste territoire vierge où puissent galoper sans frein la poésie lyrique, la poésie épique, ou l’agression satirique.
- La science-fiction n’est pas, en soi, un refuge hors de la réalité. Souvent elle est un moyen d’approcher la réalité.
- La science-fiction c’est le plan cadastral du rêve et du futur mélangés.
Pierre Kast – La science-fiction oecuménique selon Pierre Kast
https://www.noosfere.org/articles/article.asp?numarticle=888
[…] La science-fiction, dites-vous? Elle n’échappe à cette inéluctable vulgarité que si elle se trompe, c’est-à-dire si elle prend soin de n’inventer que des machines et des êtres que jamais aucune usine ni aucun utérus ne seront capables d’engendrer. A cet égard, M. Jules Verne est très discutable. Il paraît qu’il a, souvent, “ imaginé vrai ”. A se demander si ce n’était pas, au fond, autre chose qu’un inventeur génial trop paresseux pour dresser des plans. La véritable science-fiction doit se garder de tout contact suspect avec la science des décennies à venir. Les auteurs sérieux n’ont qu’à consulter les futurologues et proscrire de leur fiction tout ce qui risquerait, demain, d’être devenu de la science.
Marcel Jullian – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
[…] pour moi, la science-fiction, c’est tout ce que je peux imaginer aux rares moments durant lesquels j’utilise plus de quinze pour cent de mes capacités cérébrales.
Gilbert Trigano – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
Je dirais que la science-fiction, à un niveau très profond, débouche sur une nouvelle épistémologie, une nouvelle notion de la causalité, le concept d’une communication, d’un langage et d’un temps non linéaires. En proposant une nouvelle conception de la durée (une conscience plus claire et plus nette de l’avenir), elle améliore les conditions d’adaptations culturelles au changement. Pour toutes ces raisons, la science-fiction est profondément humaniste…
Alvin Toffler – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
La science-fiction assure le grand dérèglement du regard quotidien. C’est l’imaginaire souverain, le voyage vers d’autres univers. Grâce à la science-fiction, je peux changer de place.
George Mathieu – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
Au fait, la démonologie n’est-elle pas la quintessence de l’imaginaire, et les sorciers, les magiciens, les occultistes, les alchimistes, jusqu’au mirobolant Patrick Wald- berg et ses célébrants dévotieux? La science-fiction remonte dans la nuit de l’histoire, au plus profond de ce qui, jadis, a donné naissance aux premiers mythes et aux premières croyances.
Félix Labisse – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
La science- fiction est-elle un trait spécifique des cultures modernes? je ne le pense pas. Un courant puisant dans le réel et déployant l’imaginaire, inventant le futur, récrivant le monde sous les couleurs du fantastique, me paraît être présent dans toute l’histoire de la création littéraire. Il y a donc quelque outrecuidance chez les créateurs de science-fiction à vouloir présenter leur “ territoire ” comme radicalement nouveau.
Max Gallo – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
La science-fiction est quelque chose de très important, nous répond-il sans détours, et je ne suis pas étonné qu’elle exerce une telle emprise sur les enfants. Après tout, elle les prépare à vivre dans l’avenir. Un avenir qui leur appartient.
Valéry Giscard d’Estaing – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
[…] la littérature de science-fiction fait appel à une forme d’imagination que je dirais sociale puisque elle ne se limite pas à mettre en scène des personnages réels ou fictifs comme tout roman, mais qu’elle fait surgir, de l’avenir ou d’autres univers, des sociétés, voire des civilisations, différentes de la nôtre. Cette littérature excite l’imagination sociale car elle s’en prend à tout ce qui, dans le monde qui nous entoure, peut nous paraître immuable, donné une fois pour toutes, allant de soi, et nous amène à le voir d’un tout autre œil, infiniment plus critique. […] C’est pourquoi je la qualifierai plutôt de littérature de “ social-fiction…
André Bergeron – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
La science-fiction c’est tout ce qu’on voudra, sauf de la littérature. Car si Balzac, Proust, ou tant d’autres vous donnent le sentiment d’exister, je ne suis plus moi-même lorsque je lis de la science-fiction. Je deviens comme fou et ça, je n’en veux pas.
Paul Meurice – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
Je suis résolument défavorable à l’égard de la science-fiction. Qu’est-ce que ça veut dire? Il n’y a pas de science dans la fiction. Science-fiction est donc un terme parfaitement contradictoire. La science est une chose, la fiction en est une autre. Le mélange des deux donne quelque chose d’absurde et d’insupportable.
Robert Debré – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
La fiction traite en grande partie de la façon dont les gens se retrouvent dans des problèmes et gâchent leur vie. La science-fiction concerne tout le reste.
Marvin Minsky
https://www.goodreads.com/quotes/121369-general-fiction-is-pretty-much-about-ways-that-people-get
Cette construction du maintenant en tant que passé, soutient Fredric Jameson, est l’un des objectifs centraux de la science-fiction, qui, de manière caractéristique, « n’essaie pas sérieusement d’imaginer le futur « réel » de notre système social ». Au lieu de cela, les « futurs fictifs multiples de SF remplissent la fonction tout à fait différente de transformer notre propre présent en le passé déterminé de quelque chose à venir ».
Fredric Jameson cité par Sam Paterson
Je considère la science-fiction comme un moyen d’utiliser des scénarios spéculatifs ou fantastiques pour examiner la condition humaine. Cela pourrait inclure des expériences de différence culturelle et d’altérité (comme un héritage américain d’origine asiatique), mais cela pourrait également inclure des choses que personne ne prédirait facilement.
Ted Chiang
https://iexaminer.org/ted-chiang-offers-science-fiction-as-a-doorway-to-possible-futures/
La science-fiction est quelque chose qui pourrait se produire – et la plupart du temps, vous n’en auriez pas envie
Arthur C. Clarke
Utiliser la science-fiction pour bricoler des métaphores sur des thèmes familiers revient à la dévoyer ; c’est comme prendre un microscope pour s’en servir de presse-papier.
Greg Egan (interview, Bifrost 88)
La science-fiction propose des récits où les aventures des personnages dessinent, sous une forme réaliste, des mondes imaginaires. Ceux-ci, dérivés d hypothèses ou d inventions, s accordent avec une conception du monde où sciences et techniques jouent un rôle déterminant. Les romans de science-fiction prennent pour point de départ le monde actuel ou une phase de son histoire. Ils en extrapolent les lignes narratives, permettant alors une interrogation critique ou simplement ludique sur le sentiment que nous avons de la réalité ou de la norme. Cet ouvrage présente un large éventail de cette littérature des mondes possibles . Il en décrit les racines et les évolutions, les thèmes et les principaux auteurs, ainsi que son influence sur le cinéma et la télévision. La science-fiction est un monde, c est aussi le nôtre.
La science-fiction – Roger Bozzetto
La fantasy, c’est quand vous avez besoin d’un guérisseur avec un sac d’herbes jamais définies ; la science-fiction est l’endroit où personne n’est malade ou vous êtes sur une fusée en route vers une planète nouvellement découverte qui a une épidémie de parasites mutants et vous n’avez que juste assez de sérum.
Prof. Farah Mendlesohn
La science-fiction se projette dans le futur (ou parfois dans des univers alternatifs) afin de mettre en scène les conséquences sur l’être humain des avancées technologiques et scientifiques d’aujourd’hui et de demain […] La SF fonctionne selon le mode de la spéculation logique. Elle est tenue de rendre plausible son récit, même si, pour cela, elle doit user de pseudo-explications. Ce qui compte, c’est la rigueur et la cohérence interne de l’histoire. Elle est un excitant miroir de notre société — souvent déformant, car elle aime extrapoler, grossir le trait, user de la métaphore.
Denis GUIOT, directeur, aux éditions Syros
La SF met en scène les découvertes de la science et leur impact
Natacha Vas-Deyres
Je définirai la science-fiction, d’abord, en disant ce que la SF n’est pas. On ne peut pas la définir comme « une histoire (ou un roman ou une pièce de théâtre) qui se déroule dans le futur », puisqu’il existe une chose telle que l’aventure spatiale [par exemple], qui se déroule dans le futur mais qui n’est pas de la SF […] l’aventure spatiale manque de la « nouvelle idée distincte » [] qui est l’ingrédient essentiel. De plus, il peut y avoir de la science-fiction se déroulant dans le présent : l’histoire ou le roman du monde alternatif. Donc, si nous séparons la SF du futur et aussi de la technologie ultra-avancée, qu’avons-nous alors qui pourrait être appelée SF ? […] Nous avons un monde fictif; c’est le premier pas : c’est une société qui n’existe pas en fait, mais qui s’appuie sur notre société connue ; c’est-à-dire que notre société connue lui sert de tremplin ; la société progresse hors de la nôtre d’une certaine manière, peut-être orthogonalement […] C’est notre monde disloqué par une sorte d’effort mental de l’auteur, notre monde transformé en ce qu’il n’est pas ou pas encore. […] Il doit y avoir une idée cohérente impliquée dans cette luxation ; c’est-à-dire que la dislocation doit être conceptuelle, et pas simplement triviale ou bizarre. C’est l’essence de la science-fiction, la dislocation conceptuelle au sein de la société de sorte qu’une nouvelle société est rendue dans l’esprit de l’auteur, dégradé sur papier, et du papier, elle produit comme un choc convulsif dans l’esprit du lecteur, le choc de la déconnaissance. Il sait que ce n’est pas son monde réel qu’il lit.
Maintenant, définissons la bonne science-fiction. La dislocation conceptuelle – la nouvelle idée, en d’autres termes – doit être vraiment nouvelle (ou une nouvelle variation sur une ancienne) et elle doit être intellectuellement stimulante pour le lecteur ; elle doit envahir son esprit et l’éveiller à la possibilité de quelque chose auquel il n’avait pas pensé jusqu’alors. Ainsi, la « bonne science-fiction » est un terme de valeur, pas une chose objective, et pourtant, je pense qu’il existe vraiment une telle chose, qui pourrait être, objectivement, une bonne science-fiction. Je pense que le Dr Willis McNelly de l’Université d’État de Californie à Fullerton l’a bien exprimé lorsqu’il a dit que le véritable protagoniste d’une histoire ou d’un roman de SF est une idée et non une personne. […] Nous qui lisons la SF (je parle en tant que lecteur maintenant, pas en tant qu’écrivain) la lisons parce que nous aimons faire l’expérience de cette réaction en chaîne d’idées déployées dans notre esprit par quelque chose que nous lisons, quelque chose avec une nouvelle idée en elle ;par conséquent, la meilleure science-fiction finie par être une collaboration entre l’auteur et le lecteur, dans laquelle les deux créent – et s’amusent à le faire : la joie est l’ingrédient essentiel et final de la science-fiction, la joie de la découverte de la nouveauté.
Philippe K. Dick – Lettre 14 mai 1981
Pour moi, un récit de science-fiction est une histoire dont le cadre spatio-temporel n’est pas celui du temps présent. Le reste ne change pas : la psychologie des personnages, la cohérence narrative, l’intensité dramatique des situations, les valeurs instillées par l’histoire. […] En vérité, parler de science-fiction revient à parler de l’humanité : de nos mythes passés et à venir.
Pierre Raufast
https://raufast.wordpress.com/2022/07/03/pourquoi-ecrire-de-la-science-fiction/
Dans un bref essai de 1981, « Ma définition de la science-fiction », Dick a donné une idée plus abstraite du genre qui se concentrait autant sur le lecteur que sur l’écrivain. Il a dit que l’aspect déterminant de la SF était la conceptualisation d’une idée qui ne pouvait être réalisée que dans un monde différent, avec une science différente et des prémisses différentes. « C’est notre monde disloqué par une sorte d’effort mental de la part de l’auteur, notre monde transformé en ce qu’il n’est pas ou pas encore. » Une nouvelle société est générée dans l’esprit de l’auteur qui produit un choc convulsif dans l’esprit du lecteur – un choc de « méconnaissance », afin qu’il sache qu’il n’est pas dans le monde de l’ici et maintenant. Pour être efficaces, il a estimé que les idées « disloquantes » devaient être nouvelles et que cette créativité est l’une des caractéristiques qui distinguaient la science-fiction de la fiction littéraire.
John Folk-Williams – Philippe K. Dick
https://www.scifimind.com/philip-k-dick-on-what-is-science-fiction
La science-fiction n’est pas autre chose que des rêves mis par écrit. La science-fiction est constituée des espoirs, des rêves et des craintes (car certains rêves sont des cauchemars) d’une société fondée sur la technologie.
John Wood Campbell, Jr – Les maîtres de la science-fiction
Le fantastique traite de choses qui ne sont pas et ne peuvent pas être. La science-fiction traite de choses qui ne sont pas, mais qui pourront être un jour. La science-fiction se limite à des possibilités compatibles avec la logique.
Fredric Brown in Les maîtres de la science-fiction
http://morbius.unblog.fr/2009/12/30/la-sf-selon-fredric-brown/
La science-fiction est une forme de fiction tournée vers l’avenir et qui s’intéresse au présent immédiat en termes de futur plutôt que de passé ; elle exige des techniques narratives en rapport avec la matière même de son sujet. Jusqu’à présent, les écrivains, y compris moi-même, ne sont pas arrivés à comprendre que la principale technique narrative de la fiction rétrospective, faite d’enchaînements et de conséquences, fondée comme elle l’est sur un assortiment préparé d’avance d’événements et de relations, est absolument inadaptée à la création d’un futur qui ne nous fait aucune concession.
J.G. Ballard
http://morbius.unblog.fr/2010/11/23/la-sf-selon-j-g-ballard/
La SF propose à la fois un reflet décodé du monde et une réponse au monde. Elle est la littérature de l’âge de l’acier et de l’atome, la littérature de l’âge capitaliste : elle ne l’a pas précédé, ne lui survivra pas — en supposant que la race humaine lui survive. C’est enfin une littérature de désir et de peur (ce qui revient au même), une littérature utopique et contre-utopique, la littérature par excellence de l’idéologie qui la traverse et parfois la modèle. La SF est littérature engagée par excellence, parce qu’elle parle des hommes et de ce qui les motive et les modèle, souvent à leur insu. La SF est message, médium.
Jean-Pierre Andrevon – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
A quoi sert la science-fiction? A nous expliquer de quoi l’avenir ne sera –peut-être– pas fait
Jean-Laurent Cassely
http://www.slate.fr/life/80157/science-fiction-recits-apocalyptiques-avenir
La science-fiction est un récit en prose, traitant d’une situation qui ne pourrait se présenter dans le monde que nous connaissons, dont l’existence se fonde sur l’hypothèse d’une innovation, d’origine humaine ou extraterrestre, dans le domaine de la science ou de la technologie.
Kingsley Amis – New Maps of Hell
https://dailygeekshow.com/science-fiction-litterature-intelligente/
- ENRICO MACIAS : « La science-fiction est une affaire trop sérieuse pour être laissée à des adultes ! »
- CHARLES AZNAVOUR : « La science-fiction est un œil ouvert sur l’avenir. L’autre est dans le présent . »
- ROLAND BARTHES : « La science-fiction ne s’oppose pas platement à la vérité; elle dit seulement que la vérité doit prendre en compte et, si je puis dire : en croupe, le désir, sauf à n’être que le fantasme de la castration.»
L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
Kepler a apporté de premiers éléments de réponse, qui ne sacrifient pas le roman à la science, et encore moins la science au roman. Mais l’enjeu principal est fixé : si la science fiction est un genre littéraire, son but reste fondamentalement éducatif.
al Ibahiyya (Pascal Garandel) – philosophies hétérodoxes et hérésies philosophiques
La Science-Fiction est la mythologie du futur… Pour qu’il y ait SF il faut un traitement mythologique et c’est ce traitement qui amène le sense of wonder.
Ce qui la différencie de l’anticipation construite autour de l’ici et demain. Il y a toujours une forme d’altérité dans la SF. Mêle quand c’est le futur de notre Terre, elle est altérisée pour la transformer en un ailleurs.
u/Fabien-Lyraud >> r/Pulp_Factory Édition
https://www.reddit.com/r/ScienceFiction_FR/comments/w9f6h7/comment/ii3t4gg/?context=3
La Science-Fiction est une « littérature didactique liée à la notion de progrès, offrant une extrapolation sur le futur à partir des connaissances scientifiques et techniques d’une époque ».
Jacques Baudou
https://www.cairn.info/la-science-fiction–9782130533214-page-3.htm
La SF c’est un peu comme la recette du gâteau au yaourt. Les aliments de base sont connus : farine, œufs, sucre, lait/yaourt, levure. Mais rien n’empêche ses milliers de cuisiniers de l’accommoder à leur sauce (dosage, durée de cuisson, forme du moule), voire de procéder à une réinvention partielle en remplaçant certains aliments par d’autres (déclinaisons végétariennes et végétaliennes).
Lepangolin
https://lepangolin.com/qu-est-ce-que-la-science-fiction-article-1-un-genre-difficile-a-definir/
La S.F., c’est tout ce qui se publie sous ce label [tout ce qui est publié sous le genre SF]
Norman Spinrad
Panorama de la science-fiction Hélène MATHERY, Emmanuelle BUFFIN-MOREAU – Association française pour la lecture – Actes de lecture n°23 (septembre 1988)
https://www.lecture.org/revues_livres/actes_lectures/AL/AL23/AL23P38.pdf
La science-fiction est un art. Sans limites, les ambiances et alternatives qu’elle met en scène interrogent nos sociétés, nos interactions avec la technique, notre humanité. Vecteur de réflexions, elle offre à dessiner les contours des futurs possibles.
Défis du CEA n°247
La Science-Fiction parle de chose qui n’existe pas, même si c’est une banalité de dire « elle ne parle que du présent »
Anita Torres – Drogues imaginaires et expérience psychédélique dans la litterature de Science-Fiction. Autour d’un entretien avec l’auteur Roland Wagner
https://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-1995-1-page-185.htm?contenu=resume
Au lieu de se définir comme une littérature d’idées fondée sur la science, elle (la science-fiction] est bien davantage une littérature d’images qui se fonde sur une « problématisation » de notre monde. Elle construit des configurations fictionnelles qui suscitent, chez le lecteur, un étonnement fondamental, le sense of wonder. Dès lors, elle envisage des problèmes essentiels, qu’ils soient biologiques, politiques, ou spirituels.
Claire CORNILLON – thèse de doctorat
Ainsi l’univers de la Science-Fiction se dévoile-t-il comme un double utopique de nos sociétés, comme un mirage, comme un reflet, mais aussi comme un brouillard précis de possibles qui n’en finiraient pas d’arriver mais qui, par la pesanteur des rêves organisés, s’infiltreraient lentement dans les fissures innombrables de la réalité. Il est un univers de projet ou plutôt un seul projet innombrable et probablement infini, selon lequel l’homme s’annexe les cieux et les enfers, finit de liquider les dieux, et entreprend de se construire, pour l’habiter, l’imaginaire.
Gérard Klein – La Science-Fiction est-elle une subculture ?
https://www.quarante-deux.org/archives/klein/divers/subculture.html
La multiplicité des définitions de la science-fiction ne reflète pas une confusion répandue partout au sujet de ce que serait la science-fiction, mais résulte plutôt d’une variété de motivations que les définitions viennent exprimer, et les nombreuses manières d’intervenir dans la production, distribution et réception du genre qu’elles poursuivent.
John Rieder – De l’avantage (ou non) de définir la science-fiction : théorie des genres, science-fiction et Histoire
La Science-Fiction n’est donc pas seulement une littérature. Elle déborde largement le domaine de la littérature, et elle le déborde d’une manière totalitaire en ce qu’elle est susceptible d’absorber, dans la trame de sa cohérence, tous les aspects de l’univers. Projet évidemment infini, mais qui la pose bien comme une culture ou plutôt comme une sub-culture, puisqu’elle n’est pas close et qu’elle entretient des relations avec les débris de la culture générale éclatée.
Gérard Klein – La Science-Fiction est-elle une subculture ?
https://www.quarante-deux.org/archives/klein/divers/subculture.html
La science-fiction n’est pas une chose unique. C’est plutôt toute une somme de choses — une installation dans le futur, une machine merveilleuse, une société idéale, une créature extraterrestre, un voyage dans le temps, un voyage interstellaire, une perspective satirique, une approche particulière du contenu narratif, et tout ce que nous recherchons quand nous recherchons de la science-fiction, ici avec évidence, ailleurs plus subtilement — choses qui sont tressées ensemble en une variété infinie de combinaisons.
Paul Kincaid – Les origines du genre https://journals.openedition.org/resf/489?lang=fr
Ce qui importe avant tout, c’est de considérer l’acte d’écrire de la science-fiction comme le réflexe spontané d’un certain nombre d’individus face à la sclérose de la culture contemporaine inapte à assimiler ses propres mutations, sans s’attarder au refus quasi généralisé d’un public peu préparé par les médias à saisir son pouvoir germinatif. Maintenant qu’une histoire du mouvement se dessine, il est facile de voir que la science-fiction évolue et se renouvelle car il est inscrit dans son destin de constituer le commentaire permanent de nos civilisations en pleine évolution. À la limite, je prétendrai même qu’il est absurde de considérer la science-fiction comme une littérature de rupture puisqu’elle ne fait qu’intégrer les données du monde actuel à son discours, à la manière de toutes les grandes littératures qui l’ont précédée. Le phénomène ostentatoire de répulsion qui accompagne son apparition, les réactions agressives à l’égard de ses alibis scientifiques tiennent plus à l’attitude conservatrice d’une élite imprégnées d’un savoir inerte qu’à un complot antirévolutionnaire.
- Philippe Curval – Les maîtres de la science-fiction
Il N’Existe Rien Qui Puisse S’Appeler Science-Fiction […] les genres ne sont jamais, comme on le perçoit fréquemment, des objets qui existent quelque part dans le monde et qui, par conséquent, sont étudiés par les critiques des genres ; ce sont plutôt des constructions ténues, fluides, produites par l’interaction d’une grande variété de pratiques et d’assertions des écrivains, producteurs, distributeurs, marketeurs, lecteurs, fans, critiques et autres agents discursifs.
Mark Bould et Sherryl Vint
La science-fiction est un genre narratif, principalement littéraire (littérature et bande dessinée), cinématographique et vidéo-ludique. Comme son nom l’indique, elle consiste à raconter des fictions reposant sur des progrès scientifiques et techniques obtenus dans un futur plus ou moins lointain (il s’agit alors également d’anticipation), parfois dans un passé fictif1 ou dans un univers parallèle au nôtre, ou des progrès physiquement impossibles, du moins en l’état actuel de nos connaissances.
Forme de fiction qui s’est développée au XXe siècle et traite principalement de l’impact de la science, réelle ou imaginée, sur la société ou les individus. Le terme est plus généralement utilisé en référence à la fantaisie littéraire qui inclut un facteur scientifique comme composant essentiel.
Encyclopedia Britannica
Dans l’association de science et fiction, on en arrive vite à la question de la plausibilité scientifique. La question suivante s’impose : les événements décrits sont-ils possibles ou non ? Peu importe si c’est réalisable, dans les faits. Mais il importe que le roman en ait l’air ; importe que ce soit crédible et vraisemblable, non pas que ce soit véridique.
Luce ROUDIER – De la science dans la fiction à la science-fiction
La SF est une littérature de l’imaginaire dont le cadre est rationnel, et qui base son univers sur la science. Elle peut se dérouler dans un univers imaginaire ou dans le nôtre.
Le Culte d’Apophis
<La science-fiction entretient des rapports spéciaux avec l’histoire, les réflexions sur le futur, les sciences et techniques, la littérature, la société […] La science-fiction n’a pas vocation à se substituer à la vulgarisation scientifique. Elle tient davantage d’un exercice de spéculation et d’extrapolation sur les conséquences des découvertes scientifiques et des innovations techniques […] La science-fiction joue donc plus qu’un rôle d’observatoire des temps futurs. Elle est aussi et surtout porteuse des peurs et des désirs du temps présent.
Hugues Chabot – La Science-Fiction. Le point de vue d’un historien des sciences.
La science-fiction n’est pas une chose unique. C’est plutôt toute une somme de choses — une installation dans le futur, une machine merveilleuse, une société idéale, une créature extraterrestre, un voyage dans le temps, un voyage interstellaire, une perspective satirique, une approche particulière du contenu narratif, et tout ce que nous recherchons quand nous recherchons de la science-fiction, ici avec évidence, ailleurs plus subtilement — choses qui sont tressées ensemble en une variété infinie de combinaisons.
Paul Kincaid – Les origines du genre
- la science-fiction est historique et mouvante ;
- la science-fiction n’a pas d’essence, pas de caractéristique unifiante, et pas de point originel ;
- la science-fiction n’est pas un ensemble de textes, mais plutôt un usage des textes et une manière de les relier entre eux ;
- l’identité de la science-fiction est une position articulée différentiellement dans un champ de genres historique et mouvant ;
- attribuer une identité science-fictionnelle à un texte constitue une intervention active dans sa distribution et sa réception. »
John Rieder – De l’avantage (ou non) de définir la science-fiction : théorie des genres, science-fiction et Histoire
Pour mémoire, la science-fiction a longtemps été considérée comme un sous-genre, avec une forte connotation péjorative, sûrement due au fait qu’à son arrivée en France le nom « science-fiction » a été compris comme un genre dans lequel la science était fictionnelle alors que pour les Américains, inventeurs du terme, il signifie : fictions dans lesquelles interviennent les sciences.
Jo Adetunji – L’univers de la science-fiction en un clin d’œil https://theconversation.com/lunivers-de-la-science-fiction-en-un-clin-doeil-117293
La science-fiction est un genre dont les contenus se basent sur des supposées réussites scientifiques ou techniques pouvant avoir lieu dans le futur. Ce fondement scientifique fait que la science-fiction se distingue du genre fantastique, où les situations et les personnages sont le fruit de l’imagination.
lesdefinitions.fr
Fiction décrivant d’une manière plus ou moins fantastique l’avenir de la science et de l’humanité
Dictionnaire « Notre Temps »
https://dictionnaire.notretemps.com/definitions/science-fiction-39771
La science-fiction est cette branche de la littérature qui rend compte des réactions de l’homme aux changements qui se produisent dans le monde de la science et de la technologie.
Jean-Pierre Andrevon – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
La science-fiction n’est pas un « genre inférieur », comme vous le prétendez avec votre petit sourire, ce n’est même pas un « genre » littéraire, c’est tous les genres, c’est le lyrisme, la satire, l’analyse, la morale, la métaphysique, l’épopée. Ce sont toutes les activités de l’esprit humain en action dans les horizons sans limites. C’est – évidemment – c’est le meilleur et c’est le pire. Il y a de très mauvais écrivains de science-fiction. Il y en a aussi et de bien plus nombreux, et de bien plus mauvais, dans le roman non science-fiction. Personne, pourtant n’aurait l’idée de prétendre que l’oeuvre de Balzac appartient à un genre inférieur parce qu’Eugène Sue écrivait en même temps que lui, sur les mêmes sujets et avec les mêmes personnages.
RENÉ BARJAVEL : LA SCIENCE FICTION c’est le vrai « nouveau roman » – Interview dans « Les Nouvelles Littéraires »
Je pense que cette littérature se distingue de tous les autres courants littéraires en ce qu’elle pose sans ambiguïté la question de la science. En ce qui me concerne, la coïncidence ou la cohérence de la science-fictive avec la science “ réelle ” ne me paraît pas essentielle; le rôle de la science-fiction n’est pas de “ prévoir ” l’avenir mais plutôt, ce qui me paraît beaucoup plus important, de mettre en évidence la problématique que suscite le développement de la science.
André Lichnerowicz > L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
La Science-Fiction n’est donc pas seulement une littérature. Elle déborde largement le domaine de la littérature, et elle le déborde d’une manière totalitaire en ce qu’elle est susceptible d’absorber, dans la trame de sa cohérence, tous les aspects de l’univers. Projet évidemment infini, mais qui la pose bien comme une culture ou plutôt comme une sub-culture, puisqu’elle n’est pas close et qu’elle entretient des relations avec les débris de la culture générale éclatée.
Gérard Klein – La Science-Fiction est-elle une subculture ?
https://www.quarante-deux.org/archives/klein/divers/subculture.html
La multiplicité des définitions de la science-fiction ne reflète pas une confusion répandue partout au sujet de ce que serait la science-fiction, mais résulte plutôt d’une variété de motivations que les définitions viennent exprimer, et les nombreuses manières d’intervenir dans la production, distribution et réception du genre qu’elles poursuivent.
John Rieder – De l’avantage (ou non) de définir la science-fiction : théorie des genres, science-fiction et Histoire
Ainsi l’univers de la Science-Fiction se dévoile-t-il comme un double utopique de nos sociétés, comme un mirage, comme un reflet, mais aussi comme un brouillard précis de possibles qui n’en finiraient pas d’arriver mais qui, par la pesanteur des rêves organisés, s’infiltreraient lentement dans les fissures innombrables de la réalité. Il est un univers de projet ou plutôt un seul projet innombrable et probablement infini, selon lequel l’homme s’annexe les cieux et les enfers, finit de liquider les dieux, et entreprend de se construire, pour l’habiter, l’imaginaire.
Gérard Klein – La Science-Fiction est-elle une subculture ?
https://www.quarante-deux.org/archives/klein/divers/subculture.html
La science-fiction, c’est de la fantasy avec des boulons (ou pas…)
Terry Pratchett
https://www.noosfere.org/articles/article.asp?numarticle=779
La science-fiction consiste à créer un cadre dans lequel on manipule un certain nombre de paramètres qui ont partie liée avec notre compréhension spontanée du monde, et on en tire toutes les conséquences de façon très rationnelle. En ceci, la science-fiction n’est pas un genre de l’imaginaire, contrairement à ce qu’on pourrait croire, mais un genre spéculatif. C’est le principe du « et si ? ».
Romain Lucazeau : “Plutôt que d’imaginer l’avenir, la science-fiction s’adresse à nos peurs”
La science-fiction correspond à un domaine de l’imaginaire qui s’exprime sous forme principalement narrative dans la littérature et le cinéma. On la rencontre aussi dans les supports qui en sont dérivés (BD, cinéma d’animation, séries de télévision, jeux vidéos, etc.). Si le genre participe effectivement de la fiction, il semble vain de chercher à le définir à partir de ce que pourrait suggérer son nom : cette fiction ne recourt à la science qu’accidentellement – d’ailleurs il plus question ici de progrès technique que de science – et celle-ci peut être complètement absente. Cela explique que certains préfèrent n’utiliser que les initiales SF (ou S.-F.), une sorte de coquille vide en somme, pour parler du sujet dont il est question ici.
L’encyclopédie Imago Mundi
Que veut dire la science-fiction ? Que coince-t-elle d’autre que l’Autre ? […]. Elle articule des choses qui vont beaucoup plus loin que ce que la science supporte de savoir énoncé : la science-fiction, c’est le mystère de l’être parlant […]. Il faudrait bien que l’on comprenne un jour que la science-fiction ne peut se constituer que de ce qui l’exclut, que de ce qu’elle déconstitue, c’est-à-dire l’inconscient […]. La question serait peut-être de savoir si la science-fiction a quelque rapport avec la jouissance, et, si elle se supporte d’un tel rapport, quelle est la part d’exclusion du savoir dont elle est le symptôme
Interview de Jacques Lacan sur la science-fiction
https://www.cairn.info/revue-la-cause-du-desir-2013-2-page-7.htm
La science-fiction est une démarche imaginaire qui traite de faits, d’événements et, par-dessus tout, d’êtres – car les êtres humains ou non humains constituent la matière première de toute fiction – que nous n’aurions pas été capables de concevoir à travers une démarche exclusivement scientifique. La plupart des thèmes de science-fiction, comme par exemple le voyage dans le temps, sont, au sens strict, des thèmes non démontrables par la science : il n’existe pas un seul scientifique qui, aujourd’hui, ait la moindre idée de la façon dont on pourrait construire une machine à explorer le temps. En revanche, les écrivains de science-fiction sont en mesure de créer une analogie entre un tel dispositif et des concepts plus réalistes, ceci parce que nous possédons un sens particulier de la démarche scientifique et que, dès cet instant, nous ne sommes plus immergés dans la « pensée magique » et dans la vision d’un univers qui, comme aux premiers âges, serait gouverné par des dieux et des démons capricieux et non par des principes rationnels (je n’exclus pas ici le Dieu des chrétiens de l’accusation d’être, lui aussi, capricieux).
Jean-Pierre Andrevon – L’effet science-fiction – Igor Bogdanov Grichka Bogdanov
Qu’ils imaginent un futur terrestre (anticipation, utopie, dystopie, post-apocalyptique…), qu’ils envisagent une humanité évoluant à une échelle interplanétaire (space opera, hard SF) ou même qu’ils réécrivent l’histoire dans un passé fictif où les événements historiques se seraient déroulés différemment (uchronie), les récits dits de science-fiction ont pour caractéristique commune minimale, de poser cette question : « Que se passerait-il si… ? » et de tenter d’y répondre rationnellement.
Nicolas Stetenfeld – La littérature de science-fiction en Belgique francophone
La science-fiction est une littérature de l’imaginaire qui se rapproche du merveilleux scientifique. Elle est un genre spéculatif qui explore les conséquences sociales d’innovations technologiques et scientifiques. Elle peut se dérouler dans un passé fictif mais est plus généralement tournée vers le futur.
L’épaule d’Orion – Dune : science-fiction ou fantasy ?
https://lepauledorion.com/2020/02/18/dune-science-fiction-ou-fantasy—
La science-fiction constitue la littérature de la distanciation cognitive. Elle se distingue ainsi à la fois des genres « réalistes » ou mimétiques et des genres fantastiques, du mythe, du conte merveilleux.
Darko Suvin – Pour une poétique de la science-fiction
https://www.noosfere.org/livres/niourf.asp?numlivre=2146567695